Sandrine Dubant

Sandrine Dubant Berger Allemand

Berger Allemand

ALIMENTATION DU BERGER ALLEMAND

L'alimentation du Berger Allemand

Les besoins nutritionnels du chien adulte

Principes de base

Chaque nutriment de la ration a un rôle qui lui est propre. Excès et carences sont tout aussi dommageables pour la santé du chien, aussi convient-il de bien connaître qualitativement et quantitativement ce que sont ses besoins.

Bien nourrir son chien revient à respecter 3 objectifs:

•  Construire et entretenir : l'édification et le renouvellement des cellules de l'organisme (ossature, muscles, système nerveux, pelage...) nécessitent un apport quotidien en protéines, minéraux, oligo-éléments et vitamines.

•  Fournir de l'énergie : c'est principalement le rôle des lipides (matières grasses) pour les carnivores comme le chien. Les aliments préparés industriellement sont formulés de façon à respecter un apport optimal en énergie en fonction de l'âge, de la taille et de l'activité du chien. A titre d'exemple, un chiot a besoin de plus d'énergie qu'un chien adulte et un chien sédentaire brûle bien moins de calories qu'un chien actif ou bien d'une chienne en lactation.

•  Préserver la santé du chien : une bonne alimentation, équilibrée, sans carence alimentaire contribue :
 - à la prévention des troubles de la croissance du squelette et des troubles digestifs chez le chiot.
 à la prévention des troubles digestifs chez le chien adulte.
 à la prévention des risques de sensibilité liés au vieillissement tels que :
- dysfonctionnement rénal
- attaque des radicaux libres
- usure des articulations

Bien nourrir son chien, c'est donc choisir un aliment qui tiendra compte de ses besoins spécifiques (croissance, entretien, gestation/lactation, vieillissement) et qui y répondra en termes d'ingrédients soigneusement sélectionnés et de nutriments à haute valeur biologique, de digestibilité et d'adaptation aux différences de tailles et de poids des chiens.

Conseils pour une alimentation équilibrée

L'abreuvement du chien doit être suffisant:
Une eau potable, quotidiennement renouvelée, sera laissée en libre-service au chien, sachant que sa consommation moyenne est de 60ml par kilogramme de poids corporel et par jour, et qu'elle augmente chez le chiot, la chienne qui allaite, ainsi que sous climat chaud et en période de travail.

Contrôlez les quantités d'aliments distribuées:
Calculées en fonction du besoin énergétique quotidien du chien et de la teneur en calories des aliments, les quantités distribuées chaque jour seront dosées afin d'éviter toute dérive lente vers l'obésité. Elles seront adaptées à l'évolution du poids du chien.

Respectez les transitions alimentaires:
Toute modification alimentaire doit se faire progressivement chez le chien, sur une dizaine de jours, afin de permettre à son système digestif et métabolique de s'adapter, et pour laisser le temps à sa microflore intestinale de s'adapter au nouvel aliment.

N'hésitez pas à consulter un vétérinaire:
De par sa formation, le vétérinaire est aussi spécialiste en matière d'alimentation canine. Manque d'appétit ou boulimie durables, amaigrissement ou alourdissement anormaux, diarrhées ou constipations persistantes, troubles physiques ou comportementaux préoccupants, et pour toutes les variations notables de la soif ou de l'appétit qui peuvent être des signes précurseurs d'une maladie générale méritant un examen approfondi, votre vétérinaire vous conseillera sur le régime alimentaire approprié et sur le traitement à administrer à votre chien.

 

Gâter votre chien peut être dangereux

Gâter votre chien peut être dangereux: les risques liés au chocolat, aux restes de table et autres «friandises»
Savez-vous pourquoi vous ne devriez pas donner de restes de tables ou autres «friandises» comme du chocolat à votre chien?


La plupart des parents apprennent à leurs enfants qu’ils ne doivent pas donner à manger au chien quand ils sont à table. En faisant cela, ils ne se rendent peut-être pas compte que, non seulement ils apprennent les bonnes manières à table à leurs enfants, mais contribuent aussi à préserver la santé de leur animal familier. En effet, les aliments bons pour l’homme ne le sont pas forcément pour le chien. Si, par exemple, votre chien aime le chocolat qui contient des quantités variables de théobromine, un effet cumulatif de cette substance peut conduire chez lui à des vomissements, des diarrhées, une hyperactivité, des spasmes musculaires, un rythme cardiaque irrégulier et, dans le pire des cas, à la mort!


De même, les oignons frais peuvent être nocifs pour la santé du chien en quelques jours. Ils détruisent les globules rouges et peuvent entraîner une anémie. Quant aux os si appréciés, ils peuvent aussi être dangereux: étant donné la manière dont se brise cette «friandise», il est possible que des éclats restent coincés dans le système digestif du chien. Le fait de donner à manger dans la main étant perçu comme agréable par le chien et par l’homme, les chiens acceptent des aliments qu’ils ne mangeraient pas normalement et qui leur font du mal. Les restes de table et autres aliments de l’homme sont souvent très caloriques et pauvres en substances nutritives à la fois. Le meilleur moyen de montrer votre amour pour lui et de faire preuve de responsabilités est de lui donner une alimentation choisie, équilibrée et spécialement conçue pour répondre à ses besoins. Ne croyez pas que ce que vous aimez est bon pour votre chien.

Si vous souhaitez rendre l’alimentation de votre chien plus intéressante, apportez un peu de variété, mais jamais au prix d’une alimentation saine. Vous pouvez par exemple mélanger des aliments secs et des aliments prêts en boîte ou lui donner des friandises spécialement conçues.

 

alimentation du berger allemand

 Les aliments à éviter

Pour récompenser votre chien, vous avez pris la mauvaise habitude de le laisser finir les plats servis à la table familiale... C’est un tort, car ce qui est comestible pour nous ne l’est pas toujours pour lui. Petit tour d’horizon - non exhaustif - avec le Dr Christophe Blanckaert, vétérinaire et nutritionniste spécialisé dans l’alimentation canine.

Le chocolat. Si savoureux pour nous, il est toxique pour notre chien. A tel point qu’il peut dans certains cas, entraîner la mort de l’animal. Le responsable est la théobromine, un composé retrouvé principalement dans le chocolat noir. Cette substance va notamment stimuler son système nerveux central et son muscle cardiaque. Sans oublier les apports caloriques du chocolat. A la clé, risques d’obésité ou de pancréatite notamment…

Les carcasses de volailles. Les petits os du poulet par exemple, sont très dangereux et susceptibles de provoquer des blessures sérieuses. Leur taille réduite et le fait qu’ils soient cuits les rendent plus fragiles, plus cassants et tranchants. A terme, ils peuvent étouffer l’animal, ou perforer les parois de l’estomac ou de l’intestin. Sans oublier que la consommation excessive d’os peut provoquer des troubles digestifs. « La mode en matière de nourriture canine, c’est le BARF, pour ‘Biologically Appropriate Raw Food’. Cette pratique nous vient d’Australie » déplore le Dr Blanckaert. « C’est un retour à une approche naturelle de l’alimentation du chien. Les os en font donc partie. Ce qui multiplie les risques que nous venons d’évoquer. »

Les oignons et l’ail. Les uns comme l’autre contiennent une substance aux propriétés oxydantes : le « thiosulfate ». Une fois l’aliment ingéré, sa toxicité apparait très rapidement, provoquant des anémies, des vomissements…

Les aliments avariés. Si cela paraît évident pour nous-même, ce l’est tout autant pour votre chien. Prenez garde à la conservation de ses aliments. Les graisses rances peuvent entraîner des pancréatites.

Les aliments gras et salés. Encore une fois, l’excès de gras le conduirait à coup sûr vers la pancréatite. Un apport trop important en sel pourrait, entre autres, favoriser l’apparition de troubles rénaux. C’est pourquoi vous devez éviter de lui servir les restes de vos repas.

Les produits laitiers. Pour votre animal, ce n’est pas une alimentation naturelle. Il aura des difficultés à digérer le lactose.

Vous l’aurez compris, cette énumération est loin d’être exhausitve. Le Dr Blanckaert cite par exemple « les raisins, susceptibles d’entraîner des diarrhées, et parfois des insuffisances rénales irréversibles ». Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire. Il saura vous conseiller sur les aliments à adopter.